Bon, pour le public non averti, une culture dans le domaine de la chanson à texte s'impose pour comprendre le titre. Il me semble qu'il s'agit d'une chanson interprétée par une grande chanteuse du répertoire français. Louane, je crois qu'elle s'appelle.
Mais ce n'est pas ce qui vous intéresse, n'est-ce pas? Alors, par quoi commencer... Un voyage sans vomi, c'est comme un repas sans sel. Et ben là, le repas était bien fade! Même pas un petit haut-le-coeur... Heureusement, ils ont compensé par une excitation rare. La vision de la neige s'amoncelant progressivement sur les bas-côtés a fait rentrer la totalité de l'équipage du bus en transe. Nous voulions de la neige? Et bien là, nous avons été servi!
Nous sommes arrivés sur le centre avec un bon quart d'heure de retard, puis les élèves se sont installés dans le réfectoire sous la surveillance du vieux maître fragile que je suis, pendant que mes coéquipiers ont déchargé la totalité des valises. Il faut bien tirer quelques privilèges de son handicap!
Le repas de midi : friand au fromage, gigot d'agneau et ses flageolets (sans commentaires), fromage et clémentine.
La suite fut tout à fait exquise... Je vous prie d'avoir une pensée émue pour ce pauvre Benoit Beauvillain qui a fait son baptême du feu, son entrée dans l'arène. Commençons par les lits à faire... Il a fallu enjamber les valises ouvertes en grand, étalées sur le sol, avec des affaires déjà mélangées et sans nom au bout de 5 minutes. "C'est à qui ce caleçon? Meuh non, il ne pue pas! Alors, il est à qui?". Bon, faute de propriétaires, nous verrons bien à la fin du séjour qui n'a pas de sous vêtement.
Les affaires n'ont pas encore été rangées qu'il a fallu s'habiller pour sortir braver le froid et se rendre AU magasin (le seul!). La suite fut non moins délicieuse que l'étape des lits. Trouver les bons vêtements, changer les chaussettes sans perdre les premières... Bref, je vous la fait court ce soir (c'est une de mes résolutions pour la nouvelle année. Si si, j'en suis capable). Ensuite, nous avons longé la route enneigée, piétinant dans les flaques avec la consigne stricte de ne pas se jeter dans la neige, de ne pas la lancer, etc. Inutile de vous dire à quel point notre autorité s'est imposée...
Ensuite, il a fallu attendre sous la neige car le groupe précédent n'avait pas terminé les essayages (ben oui, comme je le disais, il n'y a qu'un magasin). Imaginez ensuite vos pauvres accompagnateurs et enseignants en train d'essayer deux (oui, les 2) chaussures de ski à chaque enfant. Vous avez déjà essayé sur vous? Ben là, vous multipliez par 19...
Nous pensions que ça s'arrêtait là, meuh non! Il a fallu ensuite essayer les casques.
Mon voisinage me faisant des remarques désobligeantes, je vais raccourcir encore plus.
J'en étais donc aux casques. Ensuite, le loueur a eu cette phrase géniale délivrée comme un message biblique aux enfants que vous imaginez réceptifs : "Il vous faut retenir le numéro de vos chaussures, hein?! Comme ça, vous pourrez les retrouver."
-Maître, c'est quoi 387?
-Maîiiiitre, c'est quoi un numéro? ...
Bref, retour sur le centre. Au pas de charge, le vent en face avec des flocons qui fouettent bien le visage.
17h15. On arrive, trempés comme des soupes, sans avoir encore goûté, avec encore les lits à faire, les affaires à ranger, les combinaisons à faire sécher,...
Je vous laisse deviner dans quel état nous finissons notre première soirée.
Je vais vous laisser là, afin de relayer mon pauvre collègue qui fait le pied de grue dans les dortoirs. Je vous souhaite une bonne nuit.
Béranger
Une petite photo du plus sage dans le car.
Arrivée sous la neige après un voyage bien agréable...
Dernières consignes avant d'aller se coucher... Bonne nuit à tous !! Annick et Sandrine